Huacachina, Islas Ballestas et Paracas

Les transports s’enchaînent bien et on arrive à Huacachina vers 16h30 le dimanche 10 août. Il n’y a pas beaucoup d’hôtels, peut-être deux. On est super bien installé : une belle chambre luxueuse et de l’eau bien chaude pour la douche (ce dernier point est rare ces derniers temps). On ne s’attendait pas à ça. Il a fallu aller au milieu du désert pour retrouver un peu de confort, c’est fou. On se trouve au milieu de gigantesques dunes de sable ! Huacachina est une toute petite ville entourant une étendue d’eau. On est bel et bien dans une oasis.

On espérait un coin perdu, tranquille mais en fait c’est une ville touristique. Pédalo, kayak pour faire le tour de l’étendue d’eau, un mec qui fait semblant d’être une statue, les vendeurs, les restaurants, l’ambiance… On se croirait presque sur la côte d’azur. Malgré tout, ça n’enlève rien au charme du lieu. On a rarement l’occasion de voir de tels paysages. Après avoir contourné l’oasis (2 minutes en prenant notre temps), on décide de faire l’ascension d’une des dunes de sable. On ne vise pas la plus haute, on est un peu fatigué. Kévin me dit “allez, dans 5 minutes on est en haut”. C’est ce qu’on verra ! Après 5 minutes à patauger dans le sable, on n’en peut plus, on fait une pause, même pas à la moitié. À chaque pas, le sable s’écroule et nous fait redescendre, difficile d’avancer ! On arrive finalement en haut, bien installé sur le sable chaud. On se croirait sur une plage mais sans la mer. Les gens pique-niquent, font du cerf volant… Mais la grande activité ici c’est le sandboarding, c’est à dire du snowboard sur du sable. Il y a beaucoup de buggy, des véhicules qui emmènent les gens en haut des dunes sans se fatiguer. Et ensuite, la descente se fait en glissant. Pour les débutants, rester debout n’est pas chose facile. Je préfère la technique des enfants qui s’assoient et s’en servent comme une luge. On observe toute ces activités autour de nous mais on est surtout admiratif de l’immensité des dunes. Les huacachina soleilgens en haut de la dune en face semblent minuscules. On assiste à un superbe coucher de soleil, avec un angle de vue parfait car le soleil s’emboîte derrière une dune en forme de volcan. On a choisi le bon endroit sans le savoir. Après les derniers rayons, l’air commence à se rafraîchir. Il est temps de redescendre. On voit les gens sur la dune en face dévaler la pente à une vitesse incroyable. On décide de courir aussi. À chaque pas, on avance d’une grande distance. On se sent tout léger. La descente se fait beaucoup plus facilement que la montée.

Musique dans les restaurants, dans les bars, c’est la fête dans toute l’oasis. La musique atteint même notre chambre. Il faut pourtant que l’on dorme car la journée du lendemain s’annonce chargée.

islas oiseauxDépart à 6h30 dans un van rempli de touristes, une majorité de français. Vers 9h, on embarque dans un bateau, avec un gilet de sauvetage orange fluo. C’est parti pour une heure au milieu des îles Ballestas. C’est un archipel d’îles où cohabitent un grand nombre d’otaries et de multiples espèces d’oiseaux marins : manchots, cormorans, pélicans, pingouins… On apercevra seulement 3 ou 4 pingouins perdus au milieu du flot des autres oiseaux. On profitera d’avantage des otaries. Ces îles sont l’équivalent des Îles Galápagos. Le temps est plutôt gris et l’air frais. Il est parfois possible d’apercevoir des dauphins mais nous n’auront pas cette chance aujourd’hui.

paracas

La plage rouge

On enchaine ensuite par la visite du parc national de Paracas. Sur la carte du Pérou, ce parc était représenté par une grande zone verte. On s’attendait donc à un grand parc très nature mais pas du tout, c’est un désert au bord de l’océan ! Suivant les zones, le sable est de différente couleur. On a droit à tous les dégradés d’ocre à orange. On s’arrête pour admirer différentes plages mais la plus belle sera la plage rouge, au sable… rouge. Pause d’une heure pour manger dans un restaurant perdu au milieu de tout ce sable. Des pélicans sont attirés par l’odeur du poisson dans les cuisines. Leur numéro est inhabituel pour nous. Ces gros oiseaux sont impressionnants (voir la vidéo). On termine notre visite par un musée sur l’histoire du parc. Je ne sais pas trop quoi en dire. Je viens de demander à Kévin ce qu’il en a retenu. Sa réponse : “la glace était bonne”. Voilà !

Le van nous dépose à un terminal de bus. Pour gagner un peu de temps, on aimerait aller à Lima et si possible enchaîner directement jusqu’à Huaraz. Les deux prochains bus pour Lima sont complets. Ne nous décourageons pas, un taxi nous emmène jusqu’à un autre terminal et on arrive juste à temps pour prendre un bus au départ imminent. On arrive dans cette grande capitale vers 20h. Commence alors une course dans la ville, avec l’aide d’un chauffeur de taxi, pour trouver un bus pour Huaraz. Notre souhait est finalement exaucé, départ prévu à 22h50 ce qui nous laisse du temps pour manger. On préfère ne pas s’aventurer trop loin du terminal et on se pose dans le premier restau qu’on voit. Les frites baignent dans l’huile, la viande de Kévin est périmée… On en sort écœuré.

islas otaries

Famille d’otaries dans les îles Ballestas

Avant de monter dans le bus, les gens passent par un détecteur et les bagages sont fouillés. Enfin, ça, c’est la théorie ! En vrai, c’est assez comique à observer. Tous les gens qui passent au détecteur bippent rouge ce qui n’est sûrement pas bon. Le gars qui s’occupe du contrôle les tapote rapidement et fait semblant de contrôler leur sac. Grâce à son pouvoir, il n’a pas besoin d’ouvrir les bagages, il pose ses mains dessus et connaît instantanément tout son contenu. D’ailleurs il n’a pas besoin de contrôler tout le monde, il fait des pauses durant lesquelles des dixaines de personnes passent, bippent rouge et montent dans le bus avec leur sac. Sur une cinquantaine de personne, une seule personne ne bippe pas, n’est-ce pas elle qui est étrange finalement… ?
Nous on bippe rouge. Avec un couteau dans ma poche ça me paraît normal. Le gars pose ses mains divines sur mon sac, rien à signaler. Ses mains divines ne détecteront pas plus le couteau suisse dans le sac de Kévin.

Après cette longue journée, on s’endort plutôt facilement dans le bus qui nous emmène à Huaraz.

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