Les tampons des passages successifs de la frontière Chilio-argentine s’accumulent sur le passeport ! Se balader en Patagonie nous oblige à traverser la frontière : mais ça vaut le coup 🙂
Après plus ou moins 5h30 de bus -ce qui passe très vite quand vous avez la tête dans le… – on arrive à El Calafate. Bon apparemment ici y’a principalement un glacier à admirer : Perito Moreno. On descend du bus sur le coup des 14h et on vérifie les activités du coin avec l’office du tourisme, on en profite pour savoir où dormir ce soir. La femme nous met des petites croix sur la carte pour nous indiquer les hôtels dans nos prix, on charge nos gros sacs, et c’est parti !
Après 15 minutes de marche, on se demande si il n’y aurait pas eu une épidémie dans la ville, elle est vide ! On arrive devant le premier hôtel. Il est fermé car en rénovation. Next ! Second hôtel, fermé car en rénovation également ! 10 minutes plus tard, on arrive sur le troisième, et devinez quoi ? Non, il ne sera pas « fermé car en rénovation », il sera « fermé » tout court. Bref, au bout d’un moment on tombe sur ça :
On trouve ce style « chalet » trop beau, on y pose donc nos (gros) sacs ! C’est en fait un hôtel restaurant, dont les chambres communes rentrent bien dans notre budget. Enfin « chambre commune », il n’y a que 4 lits, et on est et sera tout seul. On retourne faire un tour pour contempler Laguna Nimez, une réserve naturelle à la périphérie de la ville, qui fait penser à la Camargue. L’ambiance de la ville est de type montagnard, chalets, maisons atypiques : un chocolat chaud s’impose à nous 🙂
Le lendemain on décide de prendre le dernier bus matinal allant au glacier (à 9h30), histoire d’être bien reposé : on nous a annoncé un gros trek de 4h. Manon flippe un peu car la femme nous ayant hébergés à Puerto Natales lui a refilé son mal de gorge. Mais cette journée sera une grosse surprise !
Seuls les 40€ à payer pour accéder au parc naturel où se situe le glacier nous refroidiront. Sur le trajet les paysages sont sublimes. On aperçoit le glacier au loin, une femme du bus se précipite avec son téléphone pour le prendre en photo de façon très approximative, à croire qu’elle n’a pas bien compris le thème de la journée ! Les gens sont parfois si curieux !
Une petite fringale comblée et on fonce pour ce fameux trek, mais en fait, c’est pas du tout un trek devant le glacier : tous les chemins sont surélevés avec des plateformes de métal et entourés de grosses barrières en bois. Des parcours sont affichés à l’entrée, le plus difficile est annoncé à 1h, du coup, on se dit que là on tombera sûrement sur des paysages encore plus beaux et naturels ! Oui et non (clin d’oeil à Victor) : plus beaux car plus près du glacier, mais toujours des chemins barriérés et métallisés. Ça explique pourquoi on croise autant de familles, de gamins et de vieux ! On est loin du pic de Blue Mountains ou encore du parc naturel d’Ushuaia ! Bref, leur parcours d’une heure est fait en 30 minutes, on enchaîne donc avec d’autres pour admirer le glacier.
Le glacier (oui, je vais enfin en parler !) est gigantesque. Une cinquantaine de mètres de haut, et une profondeur de… en fait on ne voit même pas jusqu’où il s’étend (on apprendra qu’il fait 14km de long, pas étonnant de ne pas voir le bout !). On a essayé de capturer cela en photo, mais comme bien souvent avec de tels paysages, c’est difficile de se rendre compte. On aurait pris des glaçons dans une flaque d’eau avec un petit tas de terre derrière que vous pourriez croire que c’est pareil. Ce type de paysage est vraiment à voir de ses propres yeux, on se sent ridicule, tout petit fasse à ce monde de géant, on s’imagine bien voir arriver une grosse main d’un être gigantesque de par dessus les nuages ! Mais aucune main n’est arrivée bien sûr. En revanche, ce qui est arrivé, c’est plusieurs bruits de craquements provoqués par des morceaux de glace, parfois de la taille de plusieurs hommes, s’effondrant ensuite dans l’eau. Magique, bien que je trouve triste de voir un glacier reculer. On a quand même peiné à voir ces effondrements, on les entendait seulement, mais la faute à la vitesse du son, trop lente pour nous atteindre avant que la glace n’ait touché l’eau. On regrette tout de même de ne pas pouvoir approcher ce glacier à pied de plus près et librement -on aurait pu sauter les barrières, mais il y avait pas mal de gardes du parc qui se baladaient, on n’aurait pas fait long feu !-
Le lendemain, lundi 26 mai, on prend une journée pour se reposer de ce trek épuisant… Non sérieusement : Manon est un peu malade et nous avons besoin de réorganiser nos trajets et points d’arrêt en Argentine car nous avons dû supprimer tous nos points sur la côte est, ne présentant pas d’intérêt en cette saison. Une semaine à répartir ailleurs, basé sur les conseils des personnes rencontrées -ce qui est beaucoup plus pertinent qu’Internet-.
Prochaine étape : El Chaltén, 4h au nord de El Calafate. L’aventure en Patagonie continue !
De plus en plus beau !!!! Ce glacier quelle merveille et je me doutes que vu de pres ca doit etre impressionnant, ca l ai deja sur les photos ….si vous rencontrez florent pagny …. bisous bisous
Une Camargue sans moustique, un rêve pour la France.
Les bruits des glaciers sont comparables aux icebergs lorsque le ressac le frappent.
Bonne route
avec ce glacier ,tu peux amener la bouteille de jaune t’auras de bon glaçon.Et franchement à cette saison t’as pas de moustique pour te piquer les pieds