Merida, Melissa et son York

Lundi 21 avril, 23h00, on est à la rue. Bon, j’exagère un peu, en fait on est posé devant l’auberge de jeunesse, et on attend Melissa (sans accent sur le « e » en espagnol, vous aurez peut être remarqué que j’écris toujours les vrais prénoms, et non une adaptation francisée, bref, on attend Melissa), une amie de l’hôte qui n’a pas pu nous recevoir. Melissa ne connaît pas -encore- le principe du couchsurfing, pourtant elle a accepté de nous héberger pour les 2 prochains jours, on ne sait encore pas trop sur qui on va réellement tomber, et où on sera dans une heure.

Une heure plus tard, on est toujours devant l’auberge, oui, les Mexicains ne sont pas toujours. très ponctuels. Arrivée d’une voiture avec 3 filles dedans, smack (= le bruit des bisous), Melissa, Sarah et Kelly.
Elles ont 18-19 ans, nous en donne 23-24 (j’ai bien fait de me raser la veille, ça rajeunit de 5 ans voyez-vous !), sont heureuses de constater qu’on préfère parler en espagnol et qu’apparemment on ne se démerde pas trop mal (j’en suis moyennement convaincu de ça, mais bon).

Maya le york

Maya le york

Les premiers contacts sont chaleureux, le contact passe bien. Étant fatigués, Melissa nous dépose chez elle puis repart pour aller manger avec ses amies, nous laissant seuls dans sa grande maison. Seuls ? Pas tout à fait, un village d’irréductibles gaulois une carpette noire bouge, c’est Maya, une Yorkshire naine de 1 an (grosse pensée à Roméo, elle lui ressemble beaucoup quand il était petit et sautait partout !). Elle est très vive, adore courir partout, ça ne sera que du bonheur de la voir pendant ces quelques temps ici ; sauf qu’elle pisse et chie partout, mais bon, ça, c’est les Yorks, hein maman ?

Le lendemain matin on rencontre sa propriétaire et colocataire, Beatriz, maman de Melissa. A-do-rable. Elle nous fit d’ailleurs beaucoup penser à la maman de Jorge, notre premier hôte. Pas vraiment de mots pour les décrire en dehors d’adorable : des mamans très ouvertes, gentilles, attentionnées, affectueuses alors qu’elles ne nous connaissaient pas 30min plus tôt. Sur conseil de la famille on décide d’aller à la plage. Mine de rien, on n’avait toujours pas eu l’occasion de mettre nos pieds dans les mers caraïbéennes : à Veracruz pas pris le temps, à Campeche pas de plage (le bord de mer était surélevé pour être piéton).
Sarah arrive chez Melissa, elles sont souvent collées l’une à l’autre car en pleines révisions pour passer le concours de médecine le mois prochain -concours visiblement aussi compliqué qu’en France-, puis elles nous emmènent gentiment jusqu’au terminal de bus, où nous en prendrons un pour aller à la playa. Rien d’exceptionnel ici, on se serait cru sur une plage de -je tire au sort une ville de France- Antibes, avec un drapeau Mexicain et des gens très bronzés partout (mais genre bronzage naturel quoi… Bref, des Mexicains). Ah si, une grosse différence, les gens qu’on croise nous font des sourires. Je vois déjà certains se dire qu’ils se foutaient de nos gueules d’européens, mais non. Honnêtement, on commence à bien cerner la mentalité générale ici, et les gens sont juste sympathiques et accueillants (ou alors c’est un Truman Show !). Même si ils ne font pas le meilleur boulot du monde, même si on ne leur achète pas leurs colliers ou leurs statuts, ils n’essaient pas d’arnaquer ou de snober le touriste qui leur demande une info en parlant un espagnol approximatif, ils restent accueillants, souriants, et humains. Après y’a des cons partout, certes ! Mais vraiment très peu depuis 3 semaines ici, comparé à ce dont j’étais habitué jusqu’à présent dans ma vie quotidienne.

Après une bonne grosse glace pas chère et un petit tour au planétarium local, nous rejoignions la maison de Melissa afin de profiter de notre dernière soirée à Merida, avec elle et son amie Sarah.
Détail toujours amusant pour nous : on entre dans le planétarium à 19h05, il fait pleinement jour, sortie à 19h45, il fait totalement nuit.

hg Melissa, bg Sarah, mb Kelly

hg Melissa, bg Sarah, mb Kelly

Soirée pizza tranquille, très enrichissante, à parler de la culture mexicaine (les insultes locales, quelques mots Mayas, tout ça quoi !), la vie ici, petit cours de français aussi , car Melissa commence à apprendre le vocabulaire de base. J’ai du mal à rouler les « r », mais utilise le fameux subterfuge de les remplacer par des « L », mais je ne pensais pas que pour des mexicains certains sons pourraient être difficiles, pauvre de moi ! Ainsi, quasi impossible pour les 2 miss de sortir le son « on », que vous veniez tout juste de prononcer dans « son » d’ailleurs. Pire, on l’entend très bien dans « Manon », ce qui transforme ce magnifique prénom en « Manou », plutôt niais. Difficile aussi le son « e » comme dans « deux ». Le « u » devient bien évidemment chez elles « ou », et difficile également de prononcer notre « r ». Bref, je me sentais moins seul à peiner côté prononciation d’une langue non maternelle ! Après 2h à parler, Sarah s’en alla après nous avoir fais un gros câlin, il est déjà minuit, et le lendemain on se lève à 8h pour quitter Merida. Mais les conversations s’enchaînent avec Melissa, religion, vie en générale, délire… quand nos yeux se repenchèrent sur la montre, il était déjà 2h ! -et pendant ce temps en France, il était 9h et beaucoup d’entre vous alliez travailler… Hum-

Courte nuit -moins de 9h c’est court pour nous, alors 5h vous pensez !-, nos derniers échanges avec Beatriz avant qu’elle parte au boulot. Nous avions déjà remarqué avec nos hôtes précédents que les Mexicains sont très tactiles, et comme toujours, ça nous fait un petit pincement au cœur au moment de quitter un hôte, une famille, quelqu’un qu’on a apprécié. On est deux personnes émotives, et on s’attache sûrement trop vite. Deux câlins plus tard, nous nous retrouvions dans le bus. Nous sommes mercredi 23 avril 2014, et en direction de Tulum, un site archéologique apparemment extraordinaire, au pied de la mer. Ça fait 3 semaines qu’on est parti de France, l’aventure continue !

2 thoughts on “Merida, Melissa et son York”

  1. que ces familles ont l’air chaleureuses …superbe expérience pour vous …as tu tout compris le langage York ?? certainement que oui il est universel celui des câlins bisous ….jolie couleur de la mer !! quel bleu et commencez a profiter de la mer ça va continuer a la Jamaïque …profitez des sites maya dans quelques jours ce sera un autre décor …………………………..

  2. C’est drôle car je retrouve beaucoup la mentalité de l’amie chilienne que je m’étais faite durant mon stage à Banyuls 🙂 elle m’avait dit, lors du départ d’une stagiaire : « Vous êtes bizarres les français parfois, c’est tellement froid, nous dans cette situation on lui aurait fait un énorme câlin ! Je veux dire, on ne la reverra plus jamais quoi ! » ^_^ en tout cas ça donne envie d’y aller tout ça ! Moi qui m’attache hyper facilement aussi, là-bas je serais comblée ^^

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.