Rio Grande et les premiers vrais échanges Argentins

Nous sommes le lundi 19 mai 2014, et nous partons en directions de Rio Grande ! Cette ville au nom sulfureux est en fait aussi grande qu’Ushuaia, sauf que c’est une ville paisible -comprenez, il n’y a rien à y faire-. On y va parce qu’initialement c’est sur notre trajet, mais surtout on s’y arrête car un couple de jeunes mariés nous a invités chez eux. Sur le trajet j’aperçois à nouveaux de très beaux paysages, et même des lamas, les premiers que je vois dans la nature, et non en zoo ou en cirque, yes !

Nos hôtes, Ana et Diego se connaissent depuis presque 2 ans et sont déjà mariés depuis 3 mois -ce qui donne des idées à Manon-, ils ont environ nos âges, comme d’ailleurs la majorité des hôtes nous invitant.
À peine Ana nous dépose chez eux, nous rencontrons Diego, son mari, et ils filent chercher un autre couchsurfer : Kanaan.

S’annonce une soirée pleine de souvenirs, Kanaan vient d’Alaska, mais pas en avion ou en bus, non : en vélo ! Il est parti avec 5 potes de chez lui il y a 2 ans pour atteindre Ushuaia, certains ont préféré enquiller plus rapidement, d’autres sont retournés en Alaska, du coup il est tout seul, mais presque à destination ! Ils ont même un blogue, en anglais bien sûr : http://www.atripsouth.com/

Il parle doucement, et reste humble sur son espagnol, trop humble car en réalité il se débrouille mieux que nous ! On apprend donc à se connaître les uns les autres, alternant entre anglais et espagnol.

Entre temps Kanaan m’apprend ce qu’il sait de l’art du maté, une sorte de thé typique de l’Argentine, entourée de plusieurs règles de conduite :
– « Vas-y tu peux goûter mais c’est un peu chaud »
*slurp*
– « AAAAAAH c’est brûlant ! », souffrais-je.
Bref, un garçon adorable, qui est bien content d’atteindre des régions froides après s’être tapé 2 ans d’été !

Nos hôtes nous font une pizza maison, de la pâte à la sauce ce fut en un mot : délicieux !

Le lendemain matin je mets mon réveil à 9h pour dire un au revoir à Kanaan qui m’avait confié qu’il partirait tôt -et on a visiblement la même définition de tôt : avant 11h-
Journée repos, car depuis notre arrivée en Argentine impossible de faire de vraies nuits, on a toujours des choses à faire, et donc des nuits écourtées. Ne nous dites pas qu’on est en « vacances » ! Je vous assure -pour ceux qui en douteraient- que ce n’est pas de tout repos de voyager en changeant d’endroit tous les 2/3 jours.

On s'impose !

On s’impose !

Le soir, on rencontre Marco et Yami, 2 amis fort sympathiques de nos hôtes. Eux aussi ont dans nos âges, mais sont mariés depuis 6 ans ! -Manon bondit-
La rencontre se fait au bowling, où les français (donc nous) s’imposeront en mettant clairement une raclée aux argentins : mes 3 strikes d’affilé en fin de partie les achèveront, histoire de montrer qui est le patron ici -petite référence à Rémi Gaillard et le poker-. Diego nous quitte ensuite car chez eux, avec les amis, ils jouent au foot de 23h à minuit. Un peu tard non ?

Une petite visite de Rio Grande en voiture by night nous confirmera qu’il n’y a rien dans cette ville.
Entre temps, nos hôtes nous ont énormément aidé à planifier notre départ pour notre prochaine destination, et modifier quelques points de notre itinéraire dans leur pays.

Vient le lendemain matin, mercredi 21. Ils nous déposent à la station de bus, la guichetière n’est toujours pas là mais ils doivent partir car ils bossent -eux-.
Il faut à ce stade savoir que la veille on a testé 3-4 distributeurs dans la ville, et aucun ne voulait nous donner de l’argent. D’après Diego, c’est parce que la ville n’est pas touristique. Tant qu’on peut payer par carte, on peut s’en sortir, mais voilà, la guichetière n’a pas l’appareil pour les CB. Argh. Je fonce au distributeur du coin, « no functiona », je pique ensuite un sprint, 600m plus loin : « no functiona ». Bref, pendant 45 minutes je tombe sur des gens qui m’aident comme ils le peuvent, mais au final impossible de trouver du liquide, quand soudain, le distributeur devant le bus fonctionne ! Mais il ne sera pas d’accord pour nous aider non plus… Fausse joie.
En revenant -bredouille- vers Manon, on nous fait remplir les papiers d’immigration pour le Chili, et à force de négocier, on nous dit qu’on pourra payer une fois au Chili, à Punta Arenas, destination intermédiaire du bus. De là, on espère pourvoir poursuivre le trajet jusqu’à Puerto Natales…

5 thoughts on “Rio Grande et les premiers vrais échanges Argentins”

  1. J ai hâte de savoir si les machines a billets vous ont craché quelques ti sous ???? Bon si j ai bien suivi au revoir l argentine et bonjour le chili ..bonne route.

  2. L’absence de température semble largement compensée par la chaleur humaine des rencontres.
    Quant aux faits de manquer d’attractivité dans les villes, les paysages et la faune apparaissent comme des lieux exceptionnelles.
    Le bus était-il en bois????? (sourire)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.