Port Antonio et nos petits plaisirs

Enfin des bons moments qu vont s’enchaîner en Jamaïque !  Yeah Man !

Tout d’abord les eaux chaudes sortant de la montagne. La voiture se gare et se fait immédiatement entourée d’une dizaine de personnes. Comme d’habitude ils parlent en argo, donc on comprend rien, ce qui crée une ambiance assez gênante et invasive. Mais bon, je les ignore pour ne pas me disperser, et fixe Rastaman pour comprendre le comment du pourquoi. Il nous dit de suivre l’un des gars, le groupe en fait, ok. On marche alors 2-3 minutes sur des sentiers relativement crados, on se met alors en maillot de bain, prenant sous le bras notre serviette et nos sacs -ces détails ne sont pas inutiles vous verrez-. Deux minutes plus tard on arrive dans un ruisseau, argh, c’est froid. Soudain, argh, c’est chaud. Trop chaud ! On dépose nos affaires sur le côté, un gars s’occupent de Manon -grrr- l’autre de moi. Un autre nous demande si on a un appareil numérique pour nous prendre en photo. Il me demande ensuite si j’ai ma propre serviette, ben non, on en a une pour 2… erreur !

port bainIls nous disent de s’asseoir sur des roches se trouvant sur le ruisseau. C’est pas confortable, mais c’est relativement atypique tout de même ! On se fera plus ou moins masser sur ces roches dans un lit de ruisseau, où régulièrement on nous verse de l’eau chaude -limite brûlante-  sur le corps. Soudain j’aperçois qu’ils balancent sur Manon notre serviette censé nous essuyer ! En fait elle est imbibée d’eau chaude. Bon, ben on ne s’essuiera pas à la fin. On nous met ensuite de l’argile sur tout le corps, mais je sens une discrimination, le type qui s’occupe de Manon lui en met sur le visage, alors que moi il me laisse m’en mettre -re-grrrr-. Peut-être que le type qui s’occupait de moi avait des pulsions homosexuelles qu’il peinait à contrôler, je n’en saurai pas plus. Quelques lavages eaux chaudes/eaux froides plus tard, et nous voilà repartis. Le gars qui a fait les photos demande un pourboire, il aura un euro, -Manon est trop généreuse, je n’aurais rien laissé- faut pas déconner non plus, la moitié des photos sont floues car il a modifié les réglages que j’avais mis quand je lui ai confié.

Cette petite séance d’environ 30 minutes coûte tout de même 15€ chacun ($2000JMC). On apprend alors que le taxi nous coûte 40€ pour la journée. J’ai vraiment du mal avec ça. Un transport qui coûte plus que l’activité même. D’autant que le chauffeur a profité aussi des eaux chaudes… En plus il conduit comme un pied, vous voyez souvent des gens qui visent les nids de poules au lieu de les éviter ? On a trouvé cet homme, il est ici. Cependant, sans lui et Rastaman, l’escapade en taxi nous aurait coûté plutôt 65€. Vous vous dites, non mais y’a sûrement des bus ou quoi pour y aller pour moins cher, mais pas du tout. C’est comme ça que vous voyez qu’il est très facile d’exploser notre budget de 90€/j pour 2 très facilement ! … et en ne faisant pas grand chose, soyons honnêtes ! (Ajoutez le prix de la nourriture et le logement pour exploser cette journée).

Sur le chemin du retour on s’arrête manger à Long Bay. Bon, c’est vraiment trop beau, c’est clair : le lendemain, on y va !

Le lendemain, vendredi 9 mai, Manon est malade -probablement une ruse pour avoir de l’attention-. À ce stade on se dit qu’il faut arrêter de prévoir d’aller à Long Bay, à chaque planification on tombe malade. Pendant que Manon commate et se fait chouchouter, Rastaman m’explique quoi lui faire à manger et quand faire l’amour pour avoir des bébés plus facilement. Bon, c’est pas que c’est un peu tordu comme conversation, mais bon, je m’y attendais pas quoi.

Manon se sent mieux en fin de journée. En marchant un bon 3/4 d’heure sur le bord de mer, on tombe à l’extérieur de la ville, sur une pancarte : « Kingos stress free park ». Ooooooh un truc gratuit en Jamaïque ! En même temps , nous on ne fait que se balader le long de la mer là, nulle envie de se faire racketter. On avance à tâtons, et en levant les yeux, waou, un arbre géant et…. indescriptible. Du coup, photo :
 port arbre
Un type avance alors vers nous. C’est un canadien bénévole pour entretenir le site. Il baragouine quelques mots de français au passage, et tout ça pour au final nous dire de ne pas hésiter à laisser une petite contribution. Mouais. Derrière l’arbre on aperçoit une petite plage, toute mimi, un petit coin reposant. Ah mais j’oubliais !!Pendant tout ce temps le long de la mer on a eu de la compagnie, une chienne qui nous suit, se laisse caresser, nous regardera nous baigner, vient quand on l’appelle. On se demande si elle aussi nous demandera quelque chose, elle est sûrement jamaïcaine, et ne fait donc rien gratuitement. Elle nous suivra jusqu’à ce qu’on retourne en ville, mais contrairement aux Hommes, elle, comprendra qu’on n’a rien à lui donner et n’insistera pas lourdement.

Petite devinette : le soir même, allongés dans le lit, dans le noir, une lumière se déplace au plafond de la chambre… Devinez ce que c’était 🙂 on en n’avait jamais vu, et il a fallu venir ici pour ça !

Après une nuit à somnoler à cause d’un con de coq qui fait le fanfaron dès 3h du mat, on se lève à 11h bien tapé, nous sommes le samedi 10 mai, 2014 bien sûr. Et aujourd’hui, on est chanceux ! On a réussi à mixer Long Bay et le fait de ne pas avoir mal au bide !

Vous le croirez ou non, mais cette journée, on ne se fera ni emmerder ni arnaquer -juste une bouteille d’eau a 200JMC, alors que ça coûte 50-, presque une première en Jamaïque. Le taxi pour aller et celui pour revenir ne nous font pas d’extra à la mort moi l’noeud. Long Bay en une photo, c’est ça :
avec moi devant, histoire de montrer que j'y étais...

avec moi devant, histoire de montrer que j’y étais…

C’est juste ce qu’on imagine VRAIMENT de la Jamaïque en terme de glandouille, non ? Grosses vagues, eau tiède, et…. personne ! Vive les plages hors sentiers touristiques, et gratuites. On aura bien un vieux reggae man qui se balade avec son poste CD sur la plage et « Oh putain des blancs ! » tente de nous vendre son album de quand il avait 24 ans (maintenant 51). Bon son, mais vu notre voyage, on prend son adresse courriel uniquement (bonne technique pour se débarrasser des relous).

Cet article s’arrête ici, car la suite, ça n’a pas été un petit plaisir…

2 thoughts on “Port Antonio et nos petits plaisirs”

  1. j’ai trouvé la devinette un moustique avec un peu d’iode radioactif pour que vous sachiez que ce soir il est là pour vous piquer . ou sinon une luciole . En tout cas long beach a l’air d etre magnifique

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