Campeche, l’hôtel pourri et les français

On a tous des préjugés, nous les premiers, et l’un d’eux concernant le Mexique était : « Y’a des maisons colorées partout », c’est faux, sauf au centre ville de Campeche. Et franchement, les villes du monde entier seraient plus joyeuses si elles étaient toutes comme ça !

Bref, quand on est arrivé dans la ville, il était 15h, le bus ayant fait d’une traite Villahermosa-Campeche (soit 6h non stop), on avait carrément la dalle, et pas d’hôtel ou de couchsurfing de prévu ici.  Mais chaque chose en son temps !

Campeche plages

Les plages inexistantes

A deux pas du terminal de bus on trouve un petit restau sympa, pas cher, dont le patron en nous voyant arriver nous aborde avec un joyeux « Vous êtes français ? », ce qui en dit long sur nos gueules. On trouve dans la foulée un hôtel juste à côté, mais en passant devant je lance :
« Là ça craint, c’est tout pourri, ils doivent même pas avoir la clim », et ce dernier détail est très important quand il fait 30°C à l’ombre (Ce qui est toujours moins qu’à Villahermosa vous me direz !)
Et puis finalement une affiche prouve que j’ai tort, les chambres ont la clim… Bon ben on tente !
Chambre vraiment pas cher 15€ la nuit pour 2, lit gigantesque, alors vous me direz où est l’arnaque ?
Et bien une série de détails pardi :
– depuis le couloir menant à la réception, les gens peuvent voir par dessus le rideau trop court cachant notre seule fenêtre (et on est à la première chambre, à 2m de la réception)
– entre le pas de notre chambre et la rue il y a 10 mètres, tout est sans cloison, et dans cet intervalle il y a la réception, un poste radio, une télé, et une cuisine servant à l’hôtel ; donc on entend tout ce petit monde s’activer (merci les boules quies)
– la clim datant des années 90 fait un bruit d’avion (mais elle fonctionne bien 🙂 )
– on peut voir sous la porte, et au-dessus (mais faut faire 2m40), du coup les araignées, les lézards et les fourmis se baladent allègrement.
– la salle de bain comprend, l’un à côté de l’autre sans cloison ou quoi que ce soit : la douche, les wc, et un lavabo avec un robinet qui colle tout le temps (vous aussi ça vous paraît louche ?)
– la chose en forme de porte qui sert à séparer la salle de bain du reste ne ferme pas, mais bon, on avait déjà ça dans le premier hôtel à Mexico !
– y’a rien pour suspendre (ce qui est embêtant quand vous faite votre lessive à la main…)
– les trous dans les murs sont bouchés avec du papier. Oui, du papier, le même que vous utilisez pour votre imprimante.

Bref, on a vite compris ce petit prix, mais perso, je trouve ça fun cet hôtel typique mexicain (c’est un article rempli de préjugés débiles, je vous aurais prévenu). Face à une telle opportunité nous avons donc décidé d’y rester 3 nuits histoire de bien profiter du lieu, des moustiques, et des rampants divers. Ce fut assez épique à vivre. Non sincèrement, la vérité vraie, c’est qu’en déchargeant les sacs à notre arrivée ici je me suis coincé le dos et on se repose un peu.

Après ce court descriptif, revenons à la ville même !
On a fait un tour de petit train dans la ville, y’avait 2 français dedans, on a marché dans la ville, on a croisé un gros groupe de vieux français, on est allé au resto, des français sont venus et nous ont demandé en anglais de les prendre en photo. Pour ceux qui parlent un peu espagnol, le moment épique avec ce dernier groupe c’est quand ils ont demandé au serveur en arrivant « ¿Puedes comer ? ». C’est d’ailleurs marrant que les autres français ne nous repèrent pas, car nous, on les repère très bien ! Look, principalement, même de les voire parler au loin, à lire sur les lèvres on devine très bien ce qu’iles disent : « merde », « putain ». Y’a des mots qu’on devine tellement bien.

Campeche fake

Fake

La ville est entourée de fortifications, enfin, elle est aussi entourée d’un sacré paquet d’ouvriers  mobilisés pour les refaire ! Je trouve que ça gâche le charme « authentique », mais bon, on est quand même monté pour se balader sur les fortifications et découvrir la ville du dessus, mais là, c’est le drame. Plusieurs façades colorées de la villes, derrières lesquelles on s’imagine de jolies petites maisons douillettes, ont en fait pour seule consolation un terrain vague. Ça gâche tout hein ?

On a pas mal flâné dans les rues colorées, on a aussi perdu pas mal de temps à chercher des bus qui n’existait plus. La ville est entourée de 2 forts, on s’est dit : « chouette, on va en visiter un », manque de bol l’office du tourisme nous dit qu’aucun bus nous y emmène… bon, ben taxi alors. Le fort San José est petit, sur une jolie colline surplombant la ville, mais il n’est pas à visiter et pas moyen de redescendre car pas de taxi ou autre dans ce cul de sac. Pas grave, notre prochaine destination était le bord de mer, et elle est juste en bas de cette grosse bute ! Entre les 2 : un dénivelé impressionnant, mais surtout des hautes broussailles et des semi-bidonvilles. Bref, on s’est frayé un chemin dans tout ça et on atteignit notre but.Campeche couche du soleil

Les couchers de soleil (sur l’océan) sont toujours magnifiques, mais ici ils vont beaucoup plus vite qu’en France, et sauf erreur de ma part, c’est tout à fait normal vu qu’à l’équateur la Terre défile plus vite. Bref, nos aventures à Campeche s’arrêtent ici, après 3j dans ce havre de paix. Le lendemain, Vendredi 18 Avril, on va à Merida, où nous attends un nouvel hôte. Ah… non, elle vient de nous faire faux bon, on improvisera.

Honnêtement, vous n’avez pas idée de la quantité de détails que je me force à occulter pour ne pas noyer cette article. Mais le mieux en même temps, et vous êtes sûrement d’accord, c’est pas de le raconter, mais le vivre.

2 thoughts on “Campeche, l’hôtel pourri et les français”

  1. que de couleurs dans les maisons !!! et je trouve que vous en avez pris aussi ….mais bien sur quelle merveille ce coucher de soleil …..et esperons dans la prochaine etape un peu moins de compagnie de petites bestioles ……

  2. vous vous êtes baignés dans l’océan, car l’eau doit être super bonne .

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