La Bolivie, un début difficile

Jeudi 3 juillet 2014, à Calama, 7h du matin, notre bus est à l’heure direction Uyuni en Bolivie. 8h de route ce n’est pas si long et pourtant quand les ennuies s’accumulent ça passe tout de suite moins vite. Une vieille dame assise à côté de nous dégage une forte odeur qui nous incommode tout le trajet. Au bout de 2h c’est une envie de pisser qui commence à me gêner. Les toilettes du bus ne fonctionnent pas, on n’y a pas accès. Je demande au gars qui nous encadre dans combien de temps on s’arrêtera. Il me répond 1h mais en voyant ma grimace, il demande au chauffeur de s’arreter au bout de 10 minutes. C’est gentil mais on est en plein milieu du désert, pas d’arbres pour se cacher et une dixaine de personnes qui sont descendues pour pisser également. Pour les hommes c’est pratique. Pour les mamies boliviennes également : avec leur grande robe, elles font ça en toute discrétion. J’abandonne la possibilité de me soulager ici, à moins de montrer mes fesses à tout le monde. Je remonte dans le bus et c’est là que commence ma torture. L’envie est trop grande, je suis obligée de rester contracter mais au bout de 30 minutes c’est difficile de me retenir, ça me fait mal au ventre à chaque secousse – oui parce qu’on n’emprunte pas une route mais plutôt un chemin de terre sinueux au milieu du désert. Au bout d’une heure, on arrive à la douane, enfin ! Le bus tourne encore 5 bonnes minutes histoire de bien me faire souffrir puis je descends et me retrouve devant des toilettes fermés. Heureusement, on me laissera l’accès à un WC privé. Je me sens beaucoup mieux contrairement à d’autres filles qui ont l’air de chercher un coin à l’abris des regards.

Un tampon par ci, un tampon par là (sur le passeport hein, j’ai fini de parler de toilette !). Nous voilà en Bolivie, encore 4h de route avant Uyuni, perchée à 3700 mètres. Il fait très chaud dans le bus contrairement à la température extérieure. Le chauffeur nous dépose au début de la ville et non au terminal de bus. Il parachute tous les touristes ici, à nous de nous débrouiller avec nos gros sacs pour rejoindre le centre ville. On se retrouve à marcher avec une japonaise un peu perdue également, d’autant plus qu’elle ne parle pas un mot d’espagnol et que son anglais est très approximatif. Elle a réservé un hôtel et on décide d’aller y jeter un œil, histoire de l’accompagner. Une femme nous aborde juste devant l’hôtel recherché. Elle travaille pour une agence de tourisme, nous propose des excursions et nous offre une nuit à l’hôtel si on s’engage avec elle. Bon, une nuit ici c’est 4€ par personne mais ce qu’elle propose nous intéresse donc on accepte.

On nous a dit -et Internet nous le confirme- qu’en Bolivie on n’aurait pas de problème pour retirer de l’argent, pas comme en Argentine ! Premier distributeur, notre carte est refusée. Le deuxième, au bout de 4 essais, l’écran devient tout bleu, la carte ne ressort pas, grand moment de panique où l’on pense que le distributeur vient de manger notre CB et finalement, au bout de 3 secondes interminables… La carte ressort avec pleins de billets, retrait réussi ! Ouf.

Elle n'a pas le chapeau de paille avec la fleur mais on n'a pas d'autre photo pour le moment.

Elle n’a pas le chapeau de paille avec la fleur mais on n’a pas d’autre photo pour le moment.

On se balade un peu dans la ville plutôt animée. Il y a un très grand marché qui attire une foule de gens. On remarque tout de suite qu’on se fera facilement repérer comme touriste. Les boliviens sont bronzés et petits ; les boliviennes sont petites, aussi hautes que larges, habillées avec de grandes robes jusqu’aux pieds, un chapeau de paille avec une fleur derrière, la peau bronzée et coiffées de deux grandes nattes brunes. De jolies petites poupées.

On décide d’aller manger, on est affamé et le froid nous torture. On commande des spécialités boliviennes, du lama et du quinoa. La serveuse, bien typique, n’est pas très efficace et se trompe un peu dans nos commandes. On n’aura pas de quinoa mais on a tout le temps d’en manger. Je garde mon manteau même à l’intérieur, je suis gelée.

De retour à l’hôtel, on se rend à l’évidence : il nous est impossible de nous laver, il fait trop froid et les douches sont loin de notre chambre, à l’extérieur. L’eau qui sort des robinets est glacée, tellement qu’on se fait mal aux mains en se nettoyant rapidement les aisselles. La chambre n’est pas chauffée, les boliviens ne semblent pas autant accueillants que ce que l’on nous avait dit… Il ne nous reste qu’une chose à faire : dormir en attendant un nouveau jour.

3 thoughts on “La Bolivie, un début difficile”

  1. Vos arrivées, dans un nouveau pays, sont souvent liés à des évènements atypiques.
    Du reste, en l’absence de surprises où serait l’aventure avec un grand A.
    De l’autre coté, il est agréable de savoir que les emmer…. sont en vacances.
    Bonne découverte.

  2. desert ohhhh desert !!!! vivement la chaleur peut etre au matchu pichu !!!! bonne continuation et esperons que les soucis sont restés derrière vous !!!

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