Les 27 heures de bus pour rejoindre Bariloche passent assez vite. On nous apporte à manger régulièrement, on a dormi environ 11 heures sur des sièges confortables et on a regardé 7 films en anglais sous-titrés en espagnol. Le bus a fait des pauses la nuit quand on dormait (inutile pour nous) et pendant la journée, on n’a pas pu descendre prendre l’air pendant plus de 17h, puis on a pu sortir 5 minutes et c’est reparti. Les paysages sont toujours identiques : personne, seulement un immense désert de petits buissons qui me font penser à des oursins. Pas mal de kilomètres séparent chaque ville. Et quand je dis ville, ce n’est pas Lyon ou Paris, ce sont des maisons basses, très peu de bâtiments.
On arrive à Bariloche, il est 20h. On achète directement nos tickets de bus pour le lendemain, direction Osorno au Chili (on se rapproche de l’île de Chiloe, notre but). Toujours au terminal de bus, un homme nous aborde. Il travaille pour un hôtel et essaye de nous convaincre d’y venir passer la nuit. L’hôtel n’est pas cher et nous semble parfait mais on n’aime pas trop ce genre de démarche, on ne sait pas si on peut lui faire confiance et on n’aime pas se sentir piégé… On décide de manger, toujours au terminal de bus. Le gars nous attend tout près. Kévin a récupéré quelques prospectus pour d’autres hôtels. J’en appelle un pour savoir s’il est ouvert et connaître les prix. On doit faire un choix : les deux hôtels nous paraissent bien. Le 2e est un peu plus cher mais ce sera finalement notre choix final pour apaiser nos craintes face au 1er que le gars veut nous vendre. D’ailleurs il est parti. La voix est libre pour prendre un taxi. On découvre une ville qui a l’air bien mignonne, avec une très jolie place entourée de belles maisons en bois. L’hôtel n’est pas mal non plus. On s’endort dans un lit aux couvertures moelleuses.
Le lendemain, samedi 31 mai 2014 : petit déjeuner, cyber café et courses (dès qu’on a une cuisine à disposition dans les hôtels, on en profite pour se faire à manger nous même, c’est tellement plus économique). Après un bon plat de pâtes à la sauce tomate, on essaye de trouver un bus de ville pour nous emmener au terminal de bus. On ne peut pas payer en espèce, seulement avec une carte d’abonnement. Heureusement, une gentille dame nous paye nos places avec sa carte puis on s’empresse de la rembourser en liquide. 0,80€ pour nous deux, contre 4€ pour un taxi : il n’y a pas de petites économies.
13h45, notre bus est à l’heure. On nous sert à manger. Bon, ben on re-mange. Les contrôles pour passer la douane du Chili sont assez comiques. On pourrait passer avec des produits illicites assez facilement, j’ai bien repéré et j’ai pleins d’idées différentes. On ne nous fouille pas, les sacs à main sont reniflés rapidement par un chien, nos gros sacs sont fouillés très grossièrement (ils n’ouvrent même pas toutes les poches). Je passe avec une poire dans mon sac et on a toujours du chocolat qu’on a fait en Jamaïque (produits à signaler qu’on n’a pas signalés, nos débuts en tant que trafiquants).
On ne connaîtra d’Osorno que le terminal de bus durant la nuit, on arrive à enchaîner directement avec un bus qui nous dépose au bout d’une heure à Puerto Montt. A 19h30, on est arrivé à destination, plus qu’à trouver un endroit pour passer la nuit. Au point d’information pour les hôtels, on se fait accoster par une vielle dame qui nous propose une chambre à un prix raisonnable, Internet et petit déjeuner compris. On décide de la suivre. Pourquoi elle et pas le gars à Bariloche ? Question de feeling… Une vieille dame ça fait tout de suite moins peur et pourtant… Elle nous égorgea pendant notre sommeil ! Finalement pas de violence mais quelques déceptions : pas d’eau chaude le soir, impossible de se laver avec cette eau glacée et le petit déjeuner avec du pâté de jambon non merci. Mais bon, la chambre est grande, le lit est confortable et on y reste seulement une nuit.
Qu’y a t’il à Puerto Montt ? Et bien on ne saura pas, il pleut tout le temps et le vent est assez violent. D’après la météo, il devrait pleuvoir toute la semaine sur l’île de Chiloe… C’est le moment de tester nos équipements de pluie.
Finalement, après 4 jours de voyage, on arrive sur l’île de Chiloe. Il fait nuit, il pleut, les toilettes sont payants, pas de point d’information pour nous renseigner, on ne sait pas où on va dormir et il n’y a pas d’électricité… i Bienvenidos !
hé bé ça promet !! vivement la suite j’ai regardé sur la carte vous remontez d’un bon cran !!! bonne continuation gros bibis